Parmi ces nouveaux procédés, la cytométrie en flux (flow cytometry) ouvre la voie à une microbiologie plus rapide et plus efficace. Cette technologie désormais éprouvée consiste à compter et caractériser les cellules et bactéries présentes dans l’eau en les faisant défiler à grande vitesse au travers d’un faisceau laser. La caractérisation est basée sur l’étude de la lumière réémise par fluorescence. Cette technique permet un dénombrement exact de la charge microbienne (Total Cell Count, TCC) et de la teneur en acides nucléiques (HNA/LNA), là où seulement 0,1 à 1 % des pathogènes sont mesurés via la méthode traditionnelle. Adossé à un système de monitoring en ligne, le procédé présente un intérêt double : au-delà de l’exactitude des analyses, il permet d’obtenir les résultats en 20 minutes seulement, de quoi intervenir sitôt le moindre écart identifié.
Rapide et connectée, cette méthode alternative de microbiologie réduit par ailleurs significativement les risques d’erreur et de faux positif liés aux prélèvements, à la culture et au stockage manuels. Et diminue par ailleurs les coûts associés à la réalisation régulière d’échantillonnages.
Technologie de pointe, la cytométrie en flux ouvre la voie à une surveillance en continu de la qualité microbiologique des systèmes de production de l’EPU et d’EPPI ainsi qu’à des contrôles plus fréquents, sur des échantillons ponctuels, des systèmes de stockage et de distribution d’eau. Ce qui améliore significativement le niveau de sécurité sanitaire et d’efficacité de fonctionnement des installations de traitement d’eau des industries pharmaceutiques, cosmétiques et des biotechnologies.